Les services de l’État aux côtés des maraîchers haut-viennois suite à la sécheresse 2022

Mis à jour le 21/04/2023

La sécheresse qui a perduré pendant l’été et l’automne 2022 a impacté les rendements des cultures en Haute-Vienne y compris ceux des productions légumières. Malgré le travail intense des maraîchers qui se sont adaptés face à l’absence prolongée de précipitations ainsi qu’aux vagues successives de chaleur, les productions légumières d’été et d’automne n’ont pas trouvé dans les sols superficiels l’humidité nécessaire à leur développement malgré des arrosages réguliers. Les réserves d’eau existantes n’ont pas toujours permis de faire face à l’intégralité des besoins des cultures légumières pendant toute la saison.

Face à cette situation de crise, toutes les organisations syndicales agricoles départementales ainsi que la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne m’ont sollicitée dans un courrier commun faisant état des répercussions de la sécheresse estivale et automnale dans les fermes maraîchères haut-viennoises.

J’ai diligenté auprès de mes services une mission d’enquête au terme de la campagne de production des légumes. Les services de l’État accompagnés de la chambre départementale d’agriculture et des responsables professionnels agricoles se sont rendus sur le terrain, début décembre 2022, afin de dresser un état des lieux précis de la situation.

J’ai transmis, dès janvier 2023, une demande de reconnaissance de l’état de calamité agricole pour perte de récolte sur les légumes pour l’ensemble du territoire haute-viennois. Ce 19 avril 2023, le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) a donné un avis favorable au dossier de la Haute-Vienne. Ce sont ainsi plus d’une vingtaine de légumes qui ont effectivement été reconnus sinistrés pour des taux de perte compris entre 33 % et 70 %.

Le résultat obtenu est le fruit de l’implication des services de l’État, de l’établissement consulaire départemental et des représentants professionnels agricoles au service des agriculteurs de notre territoire qui, chaque jour, par leur travail, garantissent notre souveraineté alimentaire. Au titre de la campagne 2022, les services de l’État auront donc réalisé 3 dossiers de reconnaissance, validés pour tout ou partie, par le CNGRA : gel en arboriculture, sécheresse pour les fourrages, sécheresse pour les productions légumières.

La direction départementale des territoires va rapidement mettre à disposition un formulaire adapté qui permettra à chaque producteur impacté d’introduire une demande d’indemnisation. Le paiement de l’indemnité de calamité agricole se fera en deux temps, un acompte, dès après la réception de tous les dossiers complets, puis un solde.

Je sais les capacités d’adaptation et la maîtrise technique des pratiques agricoles des producteurs pour continuer leur activité professionnelle dans un contexte contraint où la fréquence et l’intensité des aléas climatiques sont de plus en plus impactantes, tant pour les productions végétales que pour les productions animales.

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a mis en place depuis janvier 2023 de nouveaux outils de gestion des risques en agriculture qui sont l’aboutissement d’un long travail de concertation avec l’ensemble des parties prenantes, dans le cadre du Varenne de l’eau et du changement climatique. Ce nouveau dispositif à trois étages prévoit une absorption des risques de faible intensité à l’échelle de l’exploitation agricole (1er étage), une mutualisation par le biais de l’assurance multirisque climatique (2ᵉ étage), et une garantie directe de l’État contre les aléas exceptionnels (3ᵉ étage). J’invite chaque producteur à se renseigner et à s’approprier ces nouveaux outils mis à leur disposition et reposant sur un partage du risque entre l’État, les agriculteurs et les entreprises d’assurances.