Visites d’exploitations impactées par la sécheresse

Mis à jour le 08/09/2022

Le département de la Haute-Vienne est placé, depuis le 28 juillet, en alerte crise face à une situation de sécheresse qualifiée par Météo France d’historique par son ampleur et sa durée. Fabienne Balussou, préfète de la Haute-Vienne, a pris des mesures de restrictions d’eau afin d’alerter sur la sensibilité de la ressource en eau et de prescrire aux usagers (particuliers, industriels, agriculteurs, collectivités) une utilisation économe en eau.

Dans ce contexte, la préfète a répondu à l’invitation de Bertrand Venteau, président de la chambre d’agriculture pour visiter ce mercredi 7 septembre deux exploitations agricoles impactées par la sécheresse situées à Fromental et à Saint-Léger-Magnazeix. Ce déplacement était l’occasion de mesurer les conséquences de la sécheresse de cet été 2022 sur les systèmes d’élevage bovin à la fois en termes de gestion des fourrages et d’abreuvement des animaux.

Elle a pu échanger avec les agriculteurs, concernant notamment l’évolution des pratiques agricoles du fait du changement climatique, pour viser la pérennité des activités de production agricole et garantir notre souveraineté alimentaire. Elle a souligné que l’élevage extensif jouait un rôle majeur dans l’économie de notre département et la qualité de l’environnement et des paysages.

Face à cette sécheresse estivale, les services de l’État en Haute-Vienne mobiliseront les outils disponibles pour l’accompagnement des agriculteurs, en particulier les éleveurs. Ainsi, conformément aux annonces du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la préfète a indiqué qu’elle était favorable à la programmation de missions de terrain au titre des calamités agricoles courant octobre, afin d’estimer les pertes de production fourragère sur l’ensemble de l’année 2022.

À l’issue de cette journée de terrain, la préfète demande à la direction départementale des territoires de préparer d’ores et déjà une note d’alerte à destination du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire en se basant sur les bilans fourragers réalisés par la chambre d’agriculture.

Sur le long terme, elle a souligné l’intérêt de la mise en œuvre de la réforme de l’assurance récolte qui sera effective en 2023 afin de mieux protéger les agriculteurs face aux aléas climatiques. Cette réforme est l’aboutissement d’un long travail de concertation avec l’ensemble des parties prenantes dans le cadre du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique mené en 2021.

Enfin, concernant la sécurisation de la ressource en eau pour la production de fourrage ou l’abreuvement des animaux, la préfète a rappelé son attachement pour que des solutions adaptées soient mises en œuvre sur notre territoire. Celui-ci est situé en tête de bassin sur un socle granitique et riche en zones humides. La remise en valeur de plans d’eau sans usage actuellement fait partie des pistes à étudier en partenariat avec les acteurs de l’eau tels que les syndicats de rivière, les agences de l’eau, le syndicat des étangs, la fédération des pêcheurs, les collectivités, ...