Document général d’orientations (DGO) de la sécurité routière 2023-2027

Mis à jour le 06/12/2022

Fabienne BALUSSOU, préfète de la Haute-Vienne, Cécile BOURDEAU, conseillère départementale représentant le président du conseil départemental, Philippe BARRY, président de l’association des maires et élus et de la Haute-Vienne, Josiane ROUCHUT, maire de Saint-Paul représentant le président de l’association des maires ruraux de la Haute-Vienne et, Baptiste PORCHET, procureur de la République, ont signé ce mardi 6 décembre le Document général d’orientations (DGO) de la sécurité routière 2023-2027 en présence de partenaires et d’acteurs locaux de la sécurité routière.

Ce nouveau document pour les années 2023 à 2027 est le fruit d'un travail de concertation avec les principaux acteurs de la sécurité routière. Il illustre la volonté de renouveler un engagement collectif pour rendre les routes de la Haute-Vienne plus sûres.

Document général d'orientation (DGO) - 2023-2027

L’efficacité de l’action publique en matière de sécurité routière repose sur l’implication de l’ensemble des partenaires qui auront la responsabilité de décliner les actions proposées par ce document tout au long des cinq années à venir.

La sécurité routière constitue pour nos concitoyens un aspect essentiel de leur vie quotidienne. La conduite, surtout en milieu rural, est liée à la plupart de nos activités, et notamment professionnelles.

Les données d’analyse de l’Observatoire départemental de la sécurité routière (ODSR) ont permis d’établir un diagnostic territorial sur la période 2017 à 2021 et d’identifier ainsi les problématiques liés aux différents enjeux ci-dessous.

Le risque routier professionnel :

En 2021, les usagers de la Haute-Vienne effectuant un trajet d’ordre professionnel (domicile/travail et utilisation professionnelle) ont été impliqués dans 191 accidents corporels (43,80 % des accidents corporels).

Les conduites à risques :

En 2021, les principales causes des accidents mortels sont la vitesse excessive et inadaptée (35 %), le refus de priorité (16 %) et les conduites addictives (13 %). Sur la période 2019-2020, 90 % des conducteurs contrôlés sous stupéfiants sont des hommes et une grande majorité fait partie de la population active (25/64 ans).

Les deux-roues motorisés :

Il convient en outre de rappeler le lourd tribut des usagers vulnérables, et en particulier des deux roues motorisés. En 2021 ils représentent 25 % des victimes de l’ensemble des accidents mortels. Lorsque l’accident mortel implique un autre véhicule motorisé, dans 60 % des cas les deux-roues motorisés ne sont pas responsables.

Les nouveaux modes de mobilité dite « douce » :

L’année 2022 confirme les données 2017-2021, on déplore 29 accidents (sur 280 soit plus de 13 % des accidents du département) qui impliquent un vélo et qui ont fait 28 blessés (sur 339) et 3 morts (soit plus de 30 % des accidents mortels du département qui en compte 10 au 15 novembre). Dans la majorité des cas, ces accidents se déroulent en agglomération (25 soit 86 %) et dans près d’un tiers des accidents (32 %), les cyclistes sont présumés non responsables.

Les jeunes :

En 2017-2021, l’analyse fait apparaître une forte problématique concernant cette population. Sur la seule année 2021, les jeunes (18-24 ans) sont impliqués dans 35 % des accidents et représentent 13 % des tués, ce qui traduit une surreprésentation, compte tenu de la démographie de la Haute-Vienne (les 15-29 ans représentent 16, 5 % de la population départementale).

Ces enjeux seront déclinés chaque année, sur la période du DGO, en actions pour :

  • contribuer à la réalisation des objectifs fixés ;
  • participer à l’effort national de lutte contre l’insécurité routière ;
  • réduire le nombre d’accidents et de victimes en Haute-Vienne entre 2023 et 2027 ;
  • proposer des pistes d’actions innovantes et fédératrices pour des effets durables sur les enjeux prioritaires précédemment définis.

Ces actions seront mises en place dans les différents domaines : formation/éducation, prévention/sensibilisation et contrôles/sanctions grâce à un partenariat avec tous les acteurs de la sécurité routière (services de l’État, collectivités, professionnels de santé et associations).